Dernier de Ligue A masculine (LAM) avec trois points en 10 matchs disputés pour autant de défaites, Narbonne Volley est en difficulté sur le plan sportif. Dans les colonnes de L’Indépendant, le président du club Jérémie Ribourel avance plusieurs raisons économiques…
« Pour l’instant, on n’a pas le budget pour jouer à ce niveau-là, signale Jérémie Ribourel. Nous avons des difficultés à atteindre un budget moyen de 1,3 M€. Il nous manque 30 % de budget pour avoir le budget moyen d’un club de Ligue A. » Alors que son budget pour cette saison est d’1 M€, le Narbonne Volley souffre de la concurrence des voisins rugbymen du Racing Club Narbonne Méditerranée (RCNM), lesquels évoluent en Pro D2.
« Le Racing est revenu aux mains des Narbonnais et il est largement soutenu par les entreprises narbonnaises, explique le président des volleyeurs. Je dis ça sans amertume, c’est comme ça. » D’après le dernier rapport de la DNACG, les recettes partenaires du Narbonne Volley atteignent les 360 000 € et représentent un tiers de son budget sur la saison 2014-2015. C’est effectivement très loin des 3,15 M€ de recettes sponsoring réalisées en moyenne par un club de Pro D2, soit 45 % d’un budget moyen de 7 M€.
Très à l’étroit dans la salle Palais du Travail qui ne peut accueillir que 600 spectateurs, le Narbonne Volley réalise 90 000 € de recettes spectateurs (8 % de son budget). Pour augmenter ses revenus, le club attend donc avec impatience la réalisation de la future salle multimodale. « Je crois que ça fait 20 ans que le club l’attend. Peut-être que la salle qu’on nous promet nous aidera à franchir ce cap. Cette salle pourra peut-être nous permettre de basculer de l’autre côté et de nous développer », espère Jérémie Ribourel.
D’une capacité de 1 500 à 5 000 places assises grâce à des équipements modulables, son budget prévisionnel s’élève à 20 M€. La Mairie de Narbonne envisage une ouverture au public le 18 décembre 2018.